Les ORCADES du
23 mai au 3 juin
C’est un peu plat
mais plein de réserves d’oiseaux et de phoques
Les phoques gris
et communs deviennent lassants et puis ils nous empêchent de poser nos filets
Nombreux
mouillages tous différents :
STROMNESS 58 N 576 – 3 W 176 devant l’ILE d’HOLM où les enfants
peuvent passer de longues heures à courir après les lapins, suite à
l’invitation de la propriétaire Nane pour un pot de bienvenue le premier soir.
Ile accessible à
marée basse par 4x4 ou marée haute en barquet.
Ville très sympa
pas trop encombrée en ce début de saison, malgré le festival de musique qui
nous attirerait si les concerts avaient lieu plus tôt.
Visite du musée
recouvrant bien tous les aspects de la vie et du développement des îles :
premiers découvreurs, premiers pêcheurs, nombreux naturalistes ayant de quoi
faire, archéologues …
Dans Scappa
Flot : possibilités de plongées sur toutes les épaves prises de guerre
coulées lors de la première guerre
mondiale et Navire royal torpillé lors de la seconde par un sous marin allemand
vengeur se promenant dans les parages.
Les gros bateaux
de pêche se reconvertissent dans la plongée … sauf un monstre partant vers le
large, bateau usine non rentabilisé mais engloutissant les deniers publics… et
européens…
Ville bien
préservée avec ses rues pavées de grandes dalles de pierre et les maisons en
pierre avec chacune un quai privé sur lequel il reste un palan permettant de
sortir la barque.
Possibilité de
navigation à la voile si on se permet de changer de direction au dernier moment
en fonction du vent.
Donc pas de
visite sur la côte ouest ni de PAPA WESTRAY, mais tour des îles par le sud puis
ravitaillement en une petite matinée à KIRKWALL.
KIRKWALL 58 N 594 – 2 W 579 capitale des Orcades avec de nombreux
magasins dans de petites rues piétonnes sympathiques mais moins pittoresques
que STROMNESS
Remontée vers le
nord contre courant de marée à défaut de vent de toute façon.
Arrêt pour visite
aux cormorans nichants sur un îlot solitaire puis nuit dans un mouillage d’un
calme irréel à contempler les moutons et les milliers de lapins nous narguant
sachant que nous n’avons pas trouvé de carabine.
Pêche des
premiers Lieus et d’une Lingue.
Au casier de
beaux crabes verts pour la soupe mais bien pleins aussi pour les courageux.
Soupe aux orties
ramassées par les enfants.
Visite aux
innombrables phoques au bout d’une plage de sable et belle dune sur SANDAY
portant bien son nom mais temps pluvieux puis venteux ne permettant pas de
rester à ce mouillage pourtant atteint de dure lutte avec échouage sur les
hauts fonds en regardant les phoques de trop prés.
Mouillage dans le
port de STRONSAY 59 N 085 – 2 W 360 au plus prés de la jetée pour
se protéger du Sud Ouest annoncé qui restera Nord Ouest ce qui nous vaudra une
petite manœuvre à 1 heure du matin : bien agréable de voir le soleil se
lever à 2 heures avant de retourner se coucher au chaud.
En discutant
météo avec les pêcheurs on se retrouve avec 14 tourteaux puis 9 de plus le
lendemain (de la part de Brida et Bill nous ayant déjà offert le café la veille
le temps d’une giboulée), les enfants ravis auront du mal à les finir.
Les variations
météo laissent suffisamment de temps pour terminer la dixième séquence du
cned :les vacances se présentent longues mais il y aura bien quelques
révisions.. les jours de pluie.
Quelques après
midi pluvieux : on se retrouve devant la télé encore plus nulle que chez
nous ou bien on ne se rendait pas compte (à ne pas l’avoir à la maison.. pas de
regret) heureusement qu’il y a les cassettes vidéo
Et on prépare les
mouillages de Norvège avec les différents guides et les cartes du Shom
FAIR
ISLE du 4 au 10 juin
Après un départ
laborieux sous grand voile et trinquette dans la passe, le génois bloqué
accepte de se dérouler et nous filons bon plein 8 Nds dans le brouillard.
Super, malgré une bonne grosse houle, en espérant pouvoir nous arrêter à
l’abri pour une nuit ou deux à
FAIR ISLE 59 N 323 – 1 W 363.
Arrivée dans le
brouillard, c’est fantastique et superbe, enfin des falaises vertes avec les
macareux qui nous regardent entrer au port sur la falaise éclairée par un rayon
de soleil tardif mais enchanteur.
L’île propriété
de la Scotland Trust est une réserve d’oiseaux coupée en deux parties, au nord
le quai et l’observatoire, au sud les propriétés des « crofters »
installés par l’état pour élever des moutons et conserver cette île petit
paradis à mi-chemin entre les Orcades et Les Shetlands mais où il faut encore
savoir vivre au rythme de la nature quand la météo retient le ferry et les
avions à terre ou que les éoliennes ne veulent pas fournir plus d’électricité
et qu’il ne reste que le groupe donnant le courant de 7 heures à 22 heures
(l’hiver y est long !)
Sans carte de
détail mais avec le croquis de Nicolas et Dominique et les indications du
maître de port de STRONSAY on trouve facilement l’entrée.
Depuis le passage
de Chaski ils ont ajouté un feu d’alignement et à notre grand plaisir un
« break water » sans lequel il serait invivable de rester avec la
belle houle qui entre et ressort !
On prend une
place sur l’ancien quai histoire de bien noircir la coque contre les pneus bien
que l’on laisse les amarres souples et longues.
Les 2 grands ne
demandent pas leur reste pour partir courir sur la plage de sable tandis que
Coralie préfère rester dans son antre.
Sur le nouveau
quai le Ferry Good Shepherd IV est à l’eau et Simoon voilier anglais qui va
devoir migrer le temps de débarquement d’un autre ferry apportant une équipe de
4 plongeurs avec tout leur matériel pour remettre en état le plan incliné (
slip) du ferry.
L’équipe de chez
Malakoff nous tiendra compagnie toute cette semaine et nous aurons bien du mal
à nous arracher à leur compagnie même bruyante dès 6 heures du matin.
Ils nous
porteront près du voilier un groupe électrogène et une scie sauteuse :
plus d’excuse pour attaquer l’isolation et passer un bon coup d’aspirateur,
nettoyage de printemps oblige.
Ils prêteront
leur skate board aux gamins avant que ces derniers ne se fassent prêter en plus
une patinette par le voilier finlandais Kriistina.
Le responsable du
quai Brian originaire d’Afrique du sud vient nous soutirer 6£50 pour 4 jours
officiels, pour autant de semaines que l’on veut pour lui.
En échange d’un
café il nous présente au couple de l’observatoire d’oiseaux pour que Holly
puisse nous conduire en camionnette à l’école où il a pris rendez vous avec
l’institutrice pour l’après midi même en ayant peur que l’on s’en aille.
Il va jusqu’à
offrir un bouquet de fleurs à Frédo en signe de bienvenue.
Semaine bien
occupée par les allers et venues de nombreux voiliers, jusqu’à 5, du jamais vu
ici et même la visite des douaniers laissant Brian stupéfait.
Après l’école
donc où on présente notre voyage aux gamins, connaissant la France par la
Révolution et la guillotine ! on se rend vers le bout de l’île où résident
les 70 habitants.
Pour rencontrer
John et Betty amis de Dominique et Nicolas de Chaski depuis leur passage en 90.
John est en fait
le photographe rencontré à l’école mais fallait le savoir !
On parle
informatique, photos numériques et voyages : les heures s ‘écoulent à
vitesse grand V
L’île ne parait
pas bien grande avec ses 6km sur 2 mais il faut de grandes promenades pour
approcher les oiseaux : les Macareux sont tout proches et peu farouches,
les Fous de Bassan nichent sur un îlot trop éloigné pour bien les voir mais on
devine leur nombre et leur vol si caractéristique. Les enfants continuent
courageusement à photographier les nids :même les œufs des Skuas pourtant
bien protégés.
Les Labbes arctiques
nous font leur manège d’oiseau blessé pour nous attirer loin de leurs œufs mais
le plus souvent attaquent aussi, tout comme les Sternes dont le nombre et les
cris stridents font reculer les plus vaillants.
Les Huîtriers Pie
braillent toujours autant signalant à leurs poussins de ne pas bouger ce qu’ils
font très bien au risque de se faire marcher dessus par 4 Jougla avant que Fred
ne les signale.
On rencontre des
bateaux de toutes nationalités et de tous types, la majorité allant en Norvège.
Sauf Kristiina
Finlandais partant pour son Tour en 3 ans : direction l’Islande puis en
passant par les Grands Lacs, Le Mississipi …(un peu court mais tentant pour une
autre vie !)
Des échanges
d’impressions se font souvent en anglais ; parfois en français :entre
français pas si rares que cela !
On découvre que
le poêle peut marcher à la gîte en mettant le goutte à goutte sur cardan.. Fred
a un hiver pour réaliser ce chef d’œuvre et moi faire suivre l’info en Europe
du sud.
Après une corvée
de chiottes : détartrage et changement de joints qui nous prendra la
matinée on a juste le temps d’aller téléphoner à l’autre bout de l’île avant de
s’apercevoir qu’il y a une cabine plus moderne à l’observatoire voisin.
On passe à la
boutique du village faire quelques courses (lait sur réservation) et on fait le
retour en mini bus heureux d’éviter l’averse et les gamins d’économiser un
aller car le soir on y retourne pour dîner chez Jessie et Danes, la maitresse.
C’est incroyable
de rentrer se coucher à 23h30 en plein jour avec le soleil à peine couché.
Une visite au
musée local qui ouvre sur demande ou pour les bateaux de croisière (la
croisière s’amuse et descend à terre mais seulement quand ce n’est pas trop
houleux), très intéressant et complet pour une si petite île , vie des
crofters, tricots point caractéristqie de Fair Isle : soutien de
l’économie locale, étude du patois local, biologie géologie, tout cela avec
beaucoup de photos de la Reine et du premier Proprio de l’île lors
d’inaugurations quelconques (achat de la première tricoteuse automatique,
fermeture du phare automatisé …)
Bon, il faut tout
de même bien y aller : avec vent portant, grand rangement on part vers
Les SHETLANDS du 11 au 20 juin
Atteintes à notre
plus basse moyenne, on partait plutôt bien mais à mi chemin plus de vent et
courant de travers voir dans le pif donc vitesse de 1.5 à 2 nœuds et
oui !: moins de 4 km/heure et avec une houle beurk et un temps couvert et
froid.
Heureusement les
Fous de Bassan viennent nous frôler ainsi que des Sternes et des Fulmars :
comme on aimerait être des oiseaux !
On s’arrête à
GRUTNESS 59 N 525 – 1 W 167, première baie où le Good Shepherd vient se
ravitailler tous les 2 jours
Malgré une toute
petite houle la nuit claire est excellente et après une bonne douche et un
salut au Good Shepherd on part caresser les poneys des Shetlands et admirer la
mer du haut des falaises (une mer plate après la marmite d’hier, à peine
croyable).
Une bonne
navigation sous voile sans arrêt suffisamment attrayant jusqu’à Lerwick
On ne visitera
essentiellement que LERWICK 60 N 092 – 1 W 085 pour faire le ravitaillement aux
deux supermarchés en plusieurs visites à chacun.
Le SAFEWAY :
dans la première baie où l’on mouille le premier soir pour aller acheter le
pain du lendemain petit déjeuner, avec contrôle des différents prix de produits
nous intéressant.
Le tour de la
ville est vite fait avec un passage au COOP du côté opposé (au Nord).
Pique nique dans
le parc du Fort, visite à l’unique ship shandler (matériel de pêche, sciure à fumer,
seau), achat d’un plat tout neuf, d’un fusible et retour par la boutique Free
taxe (juste pour info) et le parc de jeux.
Arrêt au SAFEWAY
pendant que les enfants jouent sur la plage : remplissage de 2 chariots,
mise en sacs, débarquement dans l’annexe après que Fred ait ramené les enfants
à Ulisse et soit revenu avec les bottes pour embarquer au niveau d’un plan
incliné légèrement glissant mais pas trop, débarquement à 10 bras par le franc
bord, désensachage puis … rangement un peu partout (tout cela en évitant les
quelques averses !).
Le port se
trouvant à mi-chemin des 2 supermarchés mais le COOP étant accessible avec
l’annexe, on va au port une journée heureusement ensoleillée et mer calme nous
permettant d’aller accoster au quai proche du parking du COOP après avoir salué
les « fair isliens » venus se ravitailler avec le Good Shepherd
(encore lui / encore nous) En effet, toutes les 2 semaines : le jeudi le
ferry fait le long trajet pour un ravitaillement plus complet des habitants désirant
passer les 2 fois 4heures 30 en mer.
A nouveau deux
gros chariots et retour de Fred seul (plus de place dans l’annexe) au grand
plaisir des enfants qui se font offrir une glace « pour la route ».
Débarquement et rangement : il reste un peu de place !! parce que Coralie
est encore petite et qu’elle n’occupe qu’une demi- couchette l’autre moitié
servant de stockage des sachets de graines et pâtes, riz …
Visite du musée
gratuit : trop fourni pour les enfants qui capitulent en jouant à regarder
des photos anciennes sur les ordinateurs ; vraiment TRES intéressant et
complet.
Malgré le maître
de port qui nous garderait bien en nous proposant la météo chaque jour, les
clefs des sanitaires au club de voile(douche et machine à laver avec petites
charges) nous offrant un livre sur le port de Lerwick en s’excusant qu’il soit
en anglais (cela nous fera du bien !) on repart après le plein d’eau
teintée ferrugineuse et de gas oil (à pieds) dans les 6 bidons vides (moins
cher qu’en Norvège).
On attend une
météo favorable à l’abri de l’île de BRESSAY où une dizaine de phoques
squatent le port
Malgré une
première attaque des Sternes lors de notre recherche de bigorneaux bien gros on
fait des coques énormes au fond de la baie, très bonnes malgré une espèce de
vers les parasitant et que nous retirons parce qu’on ne le connaît pas dans nos
livres.